La fonte des glaces, un phénomène de plus en plus présent…
- Vers un avenir plus vert
- 20 mars 2020
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 1 mai 2020
Cela fait maintenant quelques décennies que la quantité de glace présente à la surface de la Planète fond progressivement.

Par quels phénomènes est causée cette fonte des glaces ?
Il n’y a pas de doute quant au fait que la hausse de la température de l’air soit responsable de la fonte des glaces. Ce sont principalement les pôles qui subissent en premier cette augmentation dû à une forte concentration de gaz à effet de serre. Néanmoins, d’autres phénomènes sont responsables de la fonte, c’est le cas des courants océaniques. L’Océan a une profondeur d’environ 4000 mètres et celui-ci fait face à des courants aussi bien en surface, qu’en profondeur. La circulation de l’eau à la surface de l’Océan est causée majoritairement par le vent, il s’agit de la circulation océanique de surface similaire à une fine enveloppe fluide se déplaçant rapidement. Plus en profondeur, ce sont la teneur en sel ainsi que la température qui déterminent la densité de l’eau. Ainsi les eaux denses, définies comme froides et salées, plongent en profondeur, alors que les eaux avec une moins forte densité, caractérisées comme chaudes et peu salées, montent vers la surface. La température et la salinité sont donc à l’origine de la circulation thermohaline.
Mais comment la température des courants affecte-t-elle les glaces ?
Les eaux équatoriales se réchauffent à cause de l’augmentation de la température du globe, de ce fait une fois arrivées aux pôles leur température est plus élevée qu’elle ne le devrait. Il a été constaté que depuis 1970, les eaux de l’Arctique se sont réchauffées de 0.5°C par décennies, ce qui fait environ 2.5°C aujourd’hui. En ce qui concerne la banquise, celle-ci devrait normalement être épargnée du fait du rôle essentiel qu’elle joue. Effectivement sa couleur réfléchissant les rayons du soleil, lui permet ainsi d’isoler les eaux froides et de maintenir des températures basses. Mais en raison de la diminution de la surface de la banquise, les rayons atteignent plus facilement l’eau qui vient ainsi absorber l’énergie solaire plus qu’elle ne la réverbère. L’Océan voit donc sa température s’accroître davantage.
En revanche l’Antarctique est, quant à lui, moins impacté que l’Arctique car d’une part les eaux chaudes de l’Equateur passent d’abord par les courants de l’Océan Austral avant d’atteindre les glaciers et d’autre part, les vents froids jouent un rôle important permettant de conserver une faible température pour les glaciers. Enfin pour les glaciers de hautes montagnes, ces derniers fondent tout autant et déversent leurs eaux douces dans l’Océan. Au pôle Nord, la salinité des eaux réduit et modifie la densité de l’eau comme évoquée précédemment. De ce fait, les masses d’eaux ne sont pas assez denses pour aller dans les profondeurs, elles stagnent en surface, empêchent la formation de la glace et perturbent le fonctionnement des courants.
Quelles sont les conséquences pour les humains ?
D’ici 2100, si nos émissions maintiennent le même rythme, le niveau de la mer pourrait avoir augmenté de 55cm à 1m. Par conséquent, les populations installées dans de grandes métropoles côtières, sur des îles ou même dans des deltas, c’est-à-dire 10 % de la population mondiale, seront touchées par ce phénomène. Les inondations menacent les villes proches du niveau de la mer comme New-York, Mumbai, Shangai, Tokyo, Jakarta et Lagos. Dans le cas des deltas, la montée des eaux salinise les sols ainsi que l’eau douce, c’est pourquoi par exemple dans le delta de Mékong, la fertilité des sols s’affaiblie et menace les récoltes de céréales. De plus, dans l’Atlantique nord européen, il a été démontré que durant le 20e siècle l’élévation du niveau de la mer a entrainé une hausse du nombre d’événements climatiques extrêmes. Dans le cas de la France, les côtes sableuses de la Nouvelle-Aquitaine reculent de 1.7 à 2m par an et il est prévu qu’à l’horizon 2050, la mer est avancée de 50m. A partir du moment où les infrastructures et les populations sont touchées, cela peut engendrer un important coût économique, surtout lorsqu’il s’agit de petits Etats insulaires. A titre d’exemple l’ouragan Maria qui a frappé la Dominique en 2017, a provoqué des destructions d’une valeurs égale à 226 % du Produit Intérieur Brut (PIB) du pays.
Pour finir, la modification de la densité de l’eau ainsi que la circulation océanique perturbent le climat des pays tempérés, ce qui entraîne donc des hivers plus froids, des étés plus chauds t des zones de plus hautes ou de plus basses précipitations.
Malgré le fait que le climat soit déjà victime des activités anthropiques, limiter l’ampleur des dégâts reste possible. Pour cela, il faut atténuer les changements climatiques et s’adapter à ces derniers.
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